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L’audace de voir GRAND

Dans le cadre de la semaine de la culture entrepreneuriale 2012, Anne Marcotte convie entrepreneurs et professionnels aux quatre jours d’affaires à Montréal-Nord – #4MN2012!

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« Vous n’avez pas le droit dans la vie de ne pas saisir une opportunité »: Une des phrases marquantes que je retiens du discours d’Anne Marcotte, conférencière invitée au déjeuner-causerie organisé par Femmessor-Montréal.

L’entrepreneure née à Québec a su créer elle-même son destin et pas n’importe lequel. Son secret? On comprend en l’écoutant qu’il faut de l‘audace, encore de l’audace, toujours de l’audace.  Je suis de celles et ceux qui s’émerveillent souvent et Anne Marcotte a insufflé en nous ce goût de réussir et cette nécessité de faire plus. Toujours plus.

« Voir les choses autrement », comme elle le dit. « Je l’ai réalisé, dans la vie, ce qui importe c’est de se fixer des objectifs, on se fout du chemin pour y arriver car on ne prendra jamais celui qu’on avait imaginé, mais c’est important de se fixer des objectifs à atteindre. » À l’aube d’une nouvelle année, ces mots ne pouvaient mieux tomber dans les oreilles de gens d’affaires venus assister à sa conférence.

Anne Marcotte créa Marcotte Multimédia en 1996, une entreprise de solutions Internet, un pari gagnant, compte tenu de la bulle informatique de l’époque. Pour celle qui réussit  tour à tour l’exploit de convaincre Apple Canada de lui “prêté des équipements de plus 30 000$”, s’impliquer dans la 1ière mission économique accompagnant le premier ministre du Québec de l’époque, et suggérer un contrat d’échange à un designer montréalais afin de porter (gratuitement) ses vêtements lors de cette même mission…je crois qu’il n’y a pas mieux pour illustrer son credo.

Cette mission commerciale a été l’occasion pour l’entrepreneure de prendre sa place et laisser sa marque. À un M. Bérard (alors chef de la direction de la Banque Nationale) qui la méprendpour un agent de bord, elle lance avec conviction. «Je suis très contente que vous me parliez aujourd’hui parce que je pense qu’à la Banque Nationale, vous avez besoin de nos services. »

Un premier contact audacieux qui se traduit par des contrats lucratifs.  « Notre entreprise a doublé de chiffre d’affaires en 9 jours. » Il faut dire que l’occasion était rêvée: 159 professionnels représentant des entreprises québécoises d’envergure dans un vol de 22 heures.  Des gens que cela aurait pris 10 ans à avoir sur son chemin.  Une opportunité à ne pas manquer, une seule chance de bien faire.  Et ça, Anne l’a vite compris et en a profité. « Il faut toujours transformer les situations. C’est dur, des fois j’en suis fatiguée mais je continue à me battre.  On n’a pas le choix quand on est entrepreneur. »

Sur un coup gagnant, elle vend Marcotte Multimédia en 2005 au géant de l’industrie des communications, Transcontinental, alors que l’entreprise dépasse les 2 millions en chiffre d’affaires. Devenir millionnaire à 39 ans et se faire dire qu’elle ne ferait plus rien d’autre d’extraordinaire, Anne Marcotte encaisse le coup, et garde le cap sur ses objectifs.  « Vous savez, il y a des gens très méchants; ils ne veulent pas t’encourager à aller au bout de tes rêves parce que eux non plus ils ne l’ont pas fait parce qu’ils ont manqué de courage.  Maintenant je carbure aux gens qui me disent que je n’y arriverai pas. »  D’un objectif à l’autre, elle caresse le rêve de faire “une Star Académie de l’entrepreneuriat”. « Je n’avais aucune idée de comment faire, mais c’était mon rêve. »

Alliant persévérance et passion, elle fonde en 2007 le Groupe Vivemtia et propose à sa clientèle des conférences, chroniques journaux et concepts télés. « Il faut toujours faire notre marque et il faut toujours être capable au bon moment de se faire valoir et je trouve que les femmes ont de la misère à se faire valoir.  Il faut se donner du crédit quand on le mérite, on a le droit. »

Du rêve à la réalité, son émission qui traite de la relève entrepreneuriale marque une première au Québec.  VoirGrand se révèle vite un incontournable et fait même partie de la stratégie de l’entrepreneuriat du gouvernement du Québec pour les 3 prochaines années. « Je n’avais aucune idée de comment faire une émission de télé; Dieu merci, parce que si je l’avais su, je ne l’aurais jamais fait. C’est très dur de faire de la télé; mon émission qui était mon grand rêve est devenue un cauchemar.  C’était épouvantable la production et c’est ça que j’aurais voulu montrer à l’écran, les cernes, la fatigue, la perte de motivation…. c’est ça l’entrepreneuriat; le fait de dire, “je ne lâche pas, je vais réussir par l’avoir”. Les étapes, personne ne peut en brûler. »

Mot de la fin? « La chose la plus importance c’est d’avoir de l’audace. Un truc à mettre en pratique serait de faire chaque jour une chose qui vous fait peur.  Pour moi,  contacter Pierre-Karl Péladeau, Cora Tsouflidou et Lise Watier m’a fait peur.  Mais je me dis si je suis capable de faire ça, je peux aussi faire ceci.  Faites-le pendant une semaine, et dans un an, j’ignore ce que vous accomplirez. »

Le magazine Clin d’œil la classe en 2006 parmi les « 25 femmes les plus allumées au Québec ».  En 2007, elle fait également partie d’une édition spéciale « Ces femmes qui font la différence »

Moi? Tout simplement une femme inspirante.

Crédit-photo: VoirGrandTv
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