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« Je veux participer à l’amélioration de ma société. »

Photo fournie par l'équipe Mélanie Joly.

Photo fournie par l’équipe Mélanie Joly.

À 2 jours des élections municipales, je vous raconte (finalement!) ma rencontre avec Mélanie Joly cet été, suivant l’annonce officielle de sa course à la mairie de Montréal.

Qu’est-ce qui a motivé cette jeune femme, avec une carrière prometteuse dans le monde des affaires et des communications, à se lancer dans la course à la mairie de Montréal? J’ai rencontré cet été Mélanie Joly, avocate de 34 ans, à ses bureaux pour le découvrir.

« Dans le milieu des affaires, j’ai pris une entreprise qui était en très mauvais état; je l’ai restructurée; je l’ai rebâtie. C’est ce que je fais en politique présentement : faire en sorte d’avoir un leadership rassembleur, réunir les gens de talent autour d’une offre électorale et  trouver les bonnes pour qu’on passe à l’action. »

Celle qui en 2008 faisait partie du classement Les Affaires des 15 femmes qui feront bouger le Québec est aujourd’hui la seule femme à se porter candidate au poste de maire de la ville. « C’est sûr que Montréal n’a jamais eu de mairesse… (rires), c’est drôle quand on dit ça! Je suis très consciente que contrairement à d’autres, j’arrive et j’ai tout à faire. J’ai ma structure politique à créer; j’ai mon parti à créer puis pour moi je trouve que c’est l’exemple même de ce qu’il faut faire ici à Montréal. »

Un parti à monter, une équipe à trouver, des citoyens à convaincre, une société à mobiliser…pourquoi était-ce important de se lancer en politique à ce stade-ci? « J’aime voir les retombées des projets, des politiques en place : c’est pour cela que j’aime le municipal. On dote Montréal de politiques innovatrices. Moi, c’est ça qui me motive. C’est pourquoi j’ai décidé de quitter le monde des affaires et de me lancer en politique car je crois profondément, en dépit du cynisme autour, que la façon dont on peut améliorer la société, c’est encore via l’engagement politique. »

« À la fin de ma vie, je veux me retrouver et me dire que j’ai contribué à améliorer ma société. Ce sera soit en affaires, soit en politique; ce sont les dons que j’ai. »

Que pouvons-nous attendre de la campagne de Mélanie Joly? « L’objectif de ma campagne c’est vraiment d’amener de nouvelles idées, de nouvelles actions, puis c’est de mobiliser les Montréalais pour qu’ils votent et qu’ils s’expriment démocratiquement. Si ce faisant, je gagne, ce serait extraordinaire. Moi je suis convaincue qu’à cause de ça, je suis capable de gagner. »

Leadership, citoyens, philanthropie sont les mots qui reviennent sans cesse dans ma conversation avec Mélanie Joly, sous le regard attentif de son responsable des communications. Son style de leadership, elle le définit comme un qui inclut beaucoup de collaboration et de participation car « ce sont de bonnes équipes qui réalisent le tout ». « Moi, je n’ai absolument pas la vision d’un leader fort qui fait la pluie et le beau temps dans une ville; et je ne pense pas que dans notre génération, c’est ce type de leadership qu’on valorise ».

Mais de quoi Montréal a-t-elle le plus besoin aujourd’hui? Avec les scandales de corruption qui ont fait la une au cours de la dernière année, on pourrait se méprendre sur les besoins immédiats de notre ville. Mais Mélanie Joly croit avoir la réponse. « Créer énormément de stabilité politique, c’est ce dont Montréal a besoin, pour qu’on réalise des projets qu’on entreprend. Il faut faire une réforme, au niveau de l’administration de Montréal, pour faciliter la prise de décision tout en impliquant les citoyens dans la démarche. »

Au moment de notre rencontre, elle se préparait à annoncer officiellement quelques-uns des candidats de son équipe, qui représenteront « un savant mélange de nouveaux visages et de personnes d’expérience ». Depuis, les sorties de la candidate se sont multipliées pour présenter ces nouveaux visages, inconnus de la scène politique, mais tous prêts à se « lever pour Montréal » slogan officiel de sa campagne. « Moi j’ai le sentiment qu’il y a une volonté de changement incroyable et cette volonté de changement, je pense que mon équipe et moi on l’intègre et on la représente. »

Avec la proposition d’une plateforme électorale qui s’article autour de 10 actions pour transformer Montréal, Mélanie Joly se dit prête à affronter ses adversaires et avec quelques atouts de plus! Je m’en voudrais d’interviewer Mélanie Joly sans savoir ce que le fait d’être la seule femme dans la course à la mairie signifiait, pour elle, mais également pour son offre électorale. « C’est sûr qu’en tant que femme, je n’ai pas la vision d’un homme. Je ne me définis pas seulement comme femme, je me définis comme être humain, avec des caractéristiques humaines. Je suis la seule jeune, et femme. Il faut que je fasse mes preuves. Les gens sont intéressés, veulent savoir ce que j’ai à offrir. Donc c’est mon travail et celui de mon équipe, de le leur montrer ».

Quelle est la première chose que vous faites si vous gagnez les élections?

« Amener énormément de transparence à la ville de Montréal. Que toute l’information que la Ville détient, devienne publique. Périodiquement, je fais un compte-rendu vidéo à tous les citoyens sur les 10 propositions de ma campagne pour leur expliquer où nous en sommes. C’est ma façon de faire en sorte que mon équipe et moi soyons imputables. »

Et si vous ne gagnez pas…

(Rires). « Je ne sais pas. Déborah, je suis dans un marathon, tout est à faire, et je suis vraiment complètement concentrée sur mon objectif et je mets toutes mon énergie là-dedans : je présente mon équipe, ma plateforme. Je suis convaincue qu’on peut créer une belle surprise. »

Questions rapides à Mélanie Joly

Votre avis sur Pauline Marois? 

« Je suis fière d’avoir une femme première ministre. J’ai beaucoup de respect pour son engagement politique. »

Votre avis sur les femmes d’affaires au Québec?

« Il y a beaucoup d’entrepreneuriat chez les femmes! Dans une économie locale, les femmes entrepreneures sont fondamentales car beaucoup de services de proximité sont créés par des femmes. On ne le reconnaît pas beaucoup, mais c’est la base même de la communauté. »

Votre avis sur les immigrants?

« Je veux faire en sorte qu’à travers ma plateforme, de redonner aux arrondissements pour qu’ils puissent investir dans des projets d’entrepreneuriat social et que ces projets soient soumis par la communauté. Et au niveau de l’intégration, ça peut être une façon de répondre aux enjeux dans ce domaine-là. Le développement de jeunes chambres de commerce ethniques est également une bonne façon de faire en sorte de faire connaître la réalité des communautés, de participer à leur prise en charge. »

Quelle est votre meilleure qualité?

« D’être une leader rassembleuse. L’implication des jeunes philanthropes au sein du MAC, Génération d’idées… C’est le côté entrepreneurial, qui est ma plus grande qualité. »

Quel est votre plus grand défi?

La ponctualité. (éclat de rires.)

Quelle est votre plus grande inspiration?

J’aime voir le résultat des initiatives des gens. Ce qui m’inspire ce sont les gens. J’adore rencontrer les gens; leur parler, découvrir leur monde, connaître leur façon de penser…J’aime les gens, c’est ça mon inspiration! Moi j’ai foi dans les gens et c’est pour cela que je veux qu’ils soient convaincus de l’impact qu’ils ont dans la société.

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