Home / Actualités  / L’AQT s’engage pour une meilleure représentation des femmes en TI

L’AQT s’engage pour une meilleure représentation des femmes en TI

La semaine dernière, Aurore partageait sur Isarta ce billet suite à sa participation en avril au lancement par l’Association québécoise des technologies (AQT) du programme «Femmes en TI», qui vise à promouvoir l’avancement des femmes dans le secteur des technologies de l’information et des communications grâce au mentorat. Voici ses impressions et un résumé de ses entrevues.

Tout a commencé il y a deux ans, lorsque l’AQT a lancé un premier groupe d’échanges exclusivement dédié aux femmes dirigeantes, après avoir réalisé qu’elles vivaient des réalités bien différentes de celles des hommes.

« Nous avons observé, au fil des rencontres, que les femmes à la tête d’entreprises de TI étaient moins crédibles au sein de l’industrie. Elles ont des difficultés pour obtenir des financements, pour s’asseoir à la table des négociations… Des choses que les hommes ne connaissent pas du tout », explique Virginie Gaquière, la coordonatrice au projet.

Faire une photographie de la situation

Partant de ce constat, la présidente de l’AQT, Nicole Martel, a décidé de soumissionner auprès de Condition Féminine Canada pour obtenir une subvention et lancer un programme dédié aux femmes en TI. L’idée n’est pas nouvelle: les secteurs de l’automobile et de la construction, où les femmes vivent le même genre de situations, mènent des projets similaires à l’échelle pan-canadienne.

Pendant un an, l’équipe en charge du programme a mené une étude de contexte auprès de plus de 2 000 dirigeantes et dirigeants du secteur. L’objectif: prendre une grosse photographie de la situation, déterminer quelles sont les différences entre les réalités des hommes et des femmes, comment sont-elles perçues et vécues, etc.

« Notre hypothèse de recherche était qu’il existait des obstacles propres aux femmes, et cela a été confirmé sur le terrain. On s’est aussi aperçu que les hommes ne s’en rendaient pas du tout compte: pour eux, tout va bien », indique Virginie Gaquière.

Or, la réalité est plus nuancée: le secteur des TI vit une situation difficile car il manque de ressources. Selon Virginie Gaquière, certains entrepreneurs sont obligés de renoncer à des projets très rémunérateurs faute de main d’oeuvre. Une situation qui a forcément un impact sur le développement des entreprises du secteur.

La finalité du programme «Femmes en TI» est donc de soutenir la croissance des entrepreneurs en leur faisant découvrir le bassin de talents qui représentent les femmes.

Mais il s’agit aussi pour l’AQT d’outiller ces dernières, à l’aide du mentorat, pour qu’elles en finissent avec le sentiment d’imposture qui les habite.

Redonner confiance

Parmi les principaux obstacles rencontrés par les femmes, l’étude de contexte a fait ressortir:

  • le manque de confiance en elles – à la source de tous les maux
  • la discrimination (liée à leur capacité réduite de négociation)
  • le manque de contacts professionnels
  • la méconnaissance des opportunités de carrière

« Lorsque l’on évolue dans un milieu essentiellement masculin, que l’on est en infériorité numérique, c’est facile de sentir son leadership mis à mal. Le but de notre programme est d’arriver à court terme à une zone paritaire, car quand les femmes sont 3 ou 4 dans la salle, elles se sentent moins seules et osent davantage s’exprimer », explique Virginie Gaquière.

L’enquête a également permis de constater que les femmes avaient rarement accès aux outils d’accompagnement de carrière, tels que le coaching, le mentorat, les groupes de réseautage ou le co-développement.

Ces outils sont les plus populaires auprès des hommes, qui y consacrent beaucoup de temps – du temps qu’ils considèrent comme étant des heures de travail. Du côté des femmes, il semble que ces heures soient davantage comptées, notamment du fait de leurs obligations personnelles (enfant(s), membre de la famille en fin de vie, reprise d’études…).

Ajoutons à cela le fait que les dirigeantes sondées ont indiqué être mal à l’aise avec le réseautage, à cause de l’ambiguité que cela peut, selon elles, générer.

« Il est temps de changer les pratiques d’affaires, d’aider ces dirigeantes à briser la glace car rester dans leur coin ne les aidera à développer leur business, sans parler des opportunités de carrière manquées« , déplore la coordonnatrice du projet.

La suite de l’article sur Isarta.com

Revue Vue d'ensemble
AUCUN COMMENTAIRES

ÉCRIRE UN COMMENTAIRE