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Danièle Henkel, une affaire de famille

D’ici 2020, le Québec aura besoin de 38 000 repreneurs d’entreprises pour pallier au départ à la retraite des entrepreneurs fondateurs. Une menace réelle pour l’avenir du Québec que le groupe Nota Bene a décidé d’aborder lors d’une de ses séries de rencontres visant à connecter relève d’affaires et leaders en invitant nulle autre que la dragonne Danièle Henkel et deux de ses enfants, Linda Mahieddine et Nawel Mahieddine, respectivement Vice-présidente et Directrice générale des Entreprises Danièle Henkel pour parler des défis de l’entreprise familiale. À noter que les quatre enfants de Mme Henkel jouent un rôle dans l’entreprise familiale.

J’ai eu l’opportunité de représenter Mots d’Elles à cette soirée et d’interviewer la famille Henkel-Mahieddine. Je partage avec vous  leurs conseils pour le repreneuriat* dans un contexte d’entreprise familiale.

NotaBene2014- Danièle Henkel

Reprendre l’entreprise familiale… par devoir?

Vous le devinez, le chemin du repreneuriat se prend par choix. Vous devez être passionné par l’entreprise, son secteur et vouloir y prendre part d’abord. Un désir d’évoluer dans la compagnie qui ne pourra que vous aider à faire face aux nombreux défis et responsabilités qui viennent avec. « Ça doit être une volonté personnelle, un choix personnel et il faut assumer les responsabilités qui viennent avec ce choix pour devenir un meilleur entrepreneur, un meilleur leader et gagner le respect et la confiance des employés « 

Le chemin pour faire sa place ?

Un des enjeux du repreneuriat est pour les jeunes leaders le défi de faire leur place face au parent fondateur encore aux rênes de l’entreprise. Il n’y a pas de recette magique pour la famille Henkel-Mahieddine. Patience et confiance sont les mots d’ordre car il y a un apprentissage et une adaptation à faire des deux côtés pour le parent fondateur soit rassuré que la relève sera en mesure de reprendre les rênes et poursuivre le travail entamé. « On veut tout faire, trop vite aujourd’hui. Les jeunes pensent déjà avoir la connaissance mais il y a également des compétences, une expérience que le parent entrepreneur doit transférer. Il faut rassurer l’un et l’autre dans le respect ». Il faut vouloir relever le défi pour les repreneurs et être prêt également à travailler 3x plus s’il le faut pour montrer ce dont on est capable, faire sa place et gagner le respect et la confiance des autres.

Vivre en harmonie dans l’entreprise…Comment?

« On a appris à se parler dans l’entreprise versus se parler à la maison. On a chacun appris à parler à l’autre comme il/elle souhaitait qu’on lui parle au sein de l’entreprise« .  Une entreprise c’est vivant, humain ça existe ça respire. Si l’entreprise doit croître, ceux qui la dirigent doivent également être prêts à croître et s’adapter. Il faut que chacun apprenne à éviter les conflits d’ego, doser ses réactions et communiquer, parler de ce qui ne va pas dans cette transition autant que de l’opérationnel. « On a réussi à respecter les différences culturelles, intergénérationnelles, de personnalité » sans oublier de se garder des moments en famille où le travail n’est pas à l’agenda.

En conclusion, trois mots-clés pour la reprise d’entreprise dans un contexte familial… respect, confiance et surtout patience.

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